vendredi 30 décembre 2011

Chômage et temps de travail


Bruegel l'ancien les 7 péchés capitaux : la gourmandise (1557)


Le gouvernement dit réfléchir « aux moyens d’adapter la durée du travail à la conjoncture pour éviter les licenciements », autrement dit à favoriser une réduction du temps de travail plutôt que de mettre au chômage une partie des salariés, tandis que ceux qui restent continuent à travailler comme des dingues en faisant, si nécessaire, des heures supplémentaires.
Dès lors, on est en droit de se demander pourquoi l’idée de partage du travail par la réduction du temps de travail ne vient à l’esprit de la droite que lorsque le chômage empire rapidement.
Tout comme on peut s’étonner qu’une partie de la gauche n’assume pas mieux les 35 heures et ne fasse pas de la réduction du temps de travail et du partage du travail un axe de son projet de société.

Dans la rubrique « Rebonds » de Libération, un de ses journalistes, Grégoire Bisseau s’énerve que la gauche ne relève plus ou presque les attaques aussi récurrentes que de mauvaise foi de Sarkozy contre les 35 heures, dont il rend largement responsable l’état de la France et des finances publiques.

 
[..] Outre le fait que la mesure reste très populaire, on ne voit pas ce qui peut expliquer ce silence coupable de la gauche. Certes, cette politique a coûté cher en allégement de charges. Bien sûr, elle a été plus favorable aux cadres qu’aux ouvriers. Evidemment, elle a aggravé un peu plus le fossé entre grands groupes et PME. Et provoqué une splendide pagaille dans les hôpitaux. Mais de là à laisser pérorer Sarkozy… «Il ne faut pas exagérer, on ne peut pas dire que les 35 heures dans le privé soient aujourd’hui un vrai problème pour l’économie française. Puisque la réduction du temps de travail a été presque partout compensée par des accords de modération salariale.» Qui nous confessait cet aveu, il y a quelques semaines à peine ? Un dirigeant socialiste ? Un syndicaliste ? Un économiste de gauche ? Non, un des plus proches collaborateurs du chef de l’Etat. [...]




Sam Taylor-Wood Sleep 2002 






      Sonic Youth Youth against facism (1992)

      samedi 17 décembre 2011

      Marine le Pen, l’héritière

      documentaire de Caroline Fourest et Fiammetta Venner

      Affiche électorale du parti National socialiste de 1932 
      (Du travail et du pain avec la liste national socialiste)


       


      A propos d’Eva Joly
      Je trouve profondément indécent que quelqu’un qui est devenu Français à 20 ans [...], qui a la double nationalité, puisse poser sa candidature. 
      Marine Le Pen - 30 janvier 2011


      Si, comme moi,  vous avez manqué le documentaire sur le père diffusé sur France 3, Le diable de la République, vous avez une semaine pour voir celui qui concerne la fille : « Marine Le Pen, l’histoire d’une héritière » de Caroline Fourest et Fiammetta Venner.

      Le portrait qu’il en est tracé est d’autant plus glaçant que la fille Le Pen est crédité de près de 20 % d’intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle, et que dans le contexte actuel, avec son virage« national-socialiste » l’accession du F.N. au pouvoir n’apparaît pas du tout comme improbable. 


      Alors, "malheureux", "en colère" ou inquiets, tous les électeurs tentés par le vote FN ou l'abstention (qui fera mécaniquement monter l'extrême droite), devraient avoir vu ce documentaire diffusé ce jeudi à 23H10 sur France 2 (bravo le service public !), rattrapage sur Pluzz !



      Le billet de Sophia Aram sur France Inter : "Gros cons ?"



      Le retour du national-socialisme par Christian Chavagneux

      Le programme économique passéiste et irréaliste du FN   Le Figaro du 8/4/11

       

       Les fils de l'homme (children of men) d'Alfonso Cuaron  Bande-annonce VOST